Le rêve d'Icare (part III)
Stage "perf 2" du 1er au 4 novembre 2007, Saint Hilaire du Touvet
Troisième et dernier épisode de la série "j'apprends le parapente": me voila pour la dernière fois cette année sur les bancs (enfin, les sellettes) de Prévol-Saint Hilaire pour terminer ma formation en ce week end prolongé de la Toussaint. Je me joins aux 2 derniers jours d'un stage perf 2 jeudi/vendredi encadré par Cédric et Lionel/Pascal, puis à un week end perf 2 le samedi/dimanche encadré par Julien (Monsieur X-Alps) et Georgios (Chyprio-britannique ou britannico-Chypriote ?).
Ces 4 jours clôturent en beauté mes 12 jours de formation. Je dis "en beauté", parce c'est enfin le temps de la confiance, du pilotage plus fin, des exercices un petit peu plus "engagés". Fini les peurs du début, fini les incompréhensions... Du pur bonheur ! De quoi se donner vraiment confiance pour le grand pas final: voler vraiment toute seule (en conditions calmes sur site connu, on ne le répétera jamais assez ;-) ).
L'automne est désormais vraiment installé, les journées commencent donc par la recherche des sites que le brouillard aura épargnés: nous irons ainsi voler aux traditionnels Montlambert, Saint Pierre d'allevard, le Collet d'Allevard, et au moins traditionnel site de La Scia, au dessus de Saint Pierre en Chartreuse. De là, la vue est à couper le souffle sur la Chartreuse, quelques sommets sont déjà un peu enneigés et les forêts ont passé leurs plus belles couleurs automnales.
|
|
|
Le déco de la Scia (Saint Pierre en Chartreuse), un peu enneigé. |
Vue de rêve depuis le déco de La Scia. |
|
|
|
L'attéro de La Scia (champêtre !) |
Photo de groupe à La Scia |
En ce début novembre, il ne faut bien sûr par compter prolonger nos vols grâces à d'éventuelles ascendances (quoi que le mercredi du stage perf2, certains ont réussi à voler 1 heure !): nous
arrivons parfois à tenir un peu dans de timides thermiques, mais rien de bien transcendant...(c'est quand même l'occasion de mon premier vol "en meute" le samedi à Saint Hilaire en essayant de
tenir sur quelques thermiques au pilier sud).
Par contre, l'intérêt de ces quelques jours réside à mes yeux dans la pratique d'exercices un peu plus poussés, comme le déclenchement de bonnes grosses fermetures asymétriques (c'est à dire la moitié de la voile qui ne porte plus) et surtout, mon exercice préféré du stage: le 360 [un peu] engagé (soit une spirale très rapide). Il s'agit là de la technique de descente la plus rapide (pour s'échapper d'aspirations dangereuses), mais demandant pas mal de pratique pour être réalisée (et surtout arreté) en toute sécurité. Le 360, c'est Disneyland ;-) On se retrouve scotché dans la sellette à plus savoir où on habite, c'est impressionnant (limite entraînement pour cosmonaute...) ! Et le regard doit être bien placé sinon c'est le mal de coeur assuré... Il faut ensuite sortir de la rotation en gérant de différentes manières possibles (chandelle avec contrôle d'abattée, ou sortie de virage avec dissipation d'énergie) la quantité d'énergie développée dans une telle spirale. À mes yeux, c'est un concentré de tout ce qu'on a appris jusque là: il faut gérer tangage et roulis en "situation réelle" et non pas sur un mouvement artificiellement déclenché.
Enfin, exercice plus rigolo et tout aussi intéressant: le concours de finesse. Ca consiste à aller le plus loin possible et revenir avec un unique virage à l'attéro. Il faut donc réaliser ce virage au moment où l'on pense que la finesse de notre aile va exactement nous mener en ligne droite à l'attéro. Chance du débutant probablement, je me pose lors des deux concours de finesse dans les 5 premiers mètres du terrain d'atterrissage après avoir effectivement réalisé un unique virage :-) Jusqu'au bout, je m'imagine devoir "vacher" (atterrir dans un pré à vache), mais en me mettant en boule pour limiter la traînée et en retenant ma respiration ;-) , j'arrive finalement pile poil à l'attéro.
En repartant le dimanche soir, j'ai un petit pincement au coeur: je m'étais habituée ce dernier mois à revenir quasiment toutes les semaines à Prévol (où il faut bien le dire, on se marre bien en plus d'apprendre le parapente) où je me laissais doucement bercer par la voix des chers moniteurs à la radio... désormais, il va falloir faire sans leur voix rassurante ! Mais ces derniers jours ont fini de me convaincre: me voila prête pour mes premiers ploufs toute seule, et me voila décidemment atteinte par le virus.
Quelques vidéos:
Par contre, l'intérêt de ces quelques jours réside à mes yeux dans la pratique d'exercices un peu plus poussés, comme le déclenchement de bonnes grosses fermetures asymétriques (c'est à dire la moitié de la voile qui ne porte plus) et surtout, mon exercice préféré du stage: le 360 [un peu] engagé (soit une spirale très rapide). Il s'agit là de la technique de descente la plus rapide (pour s'échapper d'aspirations dangereuses), mais demandant pas mal de pratique pour être réalisée (et surtout arreté) en toute sécurité. Le 360, c'est Disneyland ;-) On se retrouve scotché dans la sellette à plus savoir où on habite, c'est impressionnant (limite entraînement pour cosmonaute...) ! Et le regard doit être bien placé sinon c'est le mal de coeur assuré... Il faut ensuite sortir de la rotation en gérant de différentes manières possibles (chandelle avec contrôle d'abattée, ou sortie de virage avec dissipation d'énergie) la quantité d'énergie développée dans une telle spirale. À mes yeux, c'est un concentré de tout ce qu'on a appris jusque là: il faut gérer tangage et roulis en "situation réelle" et non pas sur un mouvement artificiellement déclenché.
|
|
|
En dessous de la brume... |
Au dessus de la brume :-) |
|
|
|
Depuis le Collet d'Allevard: les premières neiges ! |
Le pied ! |
Enfin, exercice plus rigolo et tout aussi intéressant: le concours de finesse. Ca consiste à aller le plus loin possible et revenir avec un unique virage à l'attéro. Il faut donc réaliser ce virage au moment où l'on pense que la finesse de notre aile va exactement nous mener en ligne droite à l'attéro. Chance du débutant probablement, je me pose lors des deux concours de finesse dans les 5 premiers mètres du terrain d'atterrissage après avoir effectivement réalisé un unique virage :-) Jusqu'au bout, je m'imagine devoir "vacher" (atterrir dans un pré à vache), mais en me mettant en boule pour limiter la traînée et en retenant ma respiration ;-) , j'arrive finalement pile poil à l'attéro.
En repartant le dimanche soir, j'ai un petit pincement au coeur: je m'étais habituée ce dernier mois à revenir quasiment toutes les semaines à Prévol (où il faut bien le dire, on se marre bien en plus d'apprendre le parapente) où je me laissais doucement bercer par la voix des chers moniteurs à la radio... désormais, il va falloir faire sans leur voix rassurante ! Mais ces derniers jours ont fini de me convaincre: me voila prête pour mes premiers ploufs toute seule, et me voila décidemment atteinte par le virus.
Quelques vidéos:
Petit concours: qu'est ce que Cédric était en train de nous expliquer au debriefing du vendredi avec le schéma ci-dessous ? La première bonne réponse gagne un vol biplace en ma compagnie
(soit dans 10 ans, le temps que je passe la qualification...).
